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Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) est un rétrovirus principalement transmissible par voie sexuelle, mais aussi par transmission de la mère à l'enfant pendant la grossesse, et par contact avec du sang contaminé. Ce dernier affaiblit le système immunitaire et est responsable du sida en l'absence de traitement.

En 2021, environ 174 000 individus en France étaient porteurs du VIH, une maladie touchant près de 38,4 millions de personnes dans le monde, selon l'Onusida. Face à ce défi mondial, la PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) se révèle être une avancée majeure dans la prévention de la maladie.

La PrEP, un traitement oral comprenant deux modalités d’administration

Depuis son autorisation et son remboursement en France en 2016, la PrEP est devenue un acteur majeur dans la prévention du VIH. Elle est recommandée aux individus de plus de 15 ans particulièrement exposés, tels que les consommateurs de drogues injectables et ceux ayant des rapports sexuels non protégés avec divers partenaires, notamment les travailleurs du sexe.

« Le traitement offre deux modalités d'administration : une prise quotidienne (similaire à celle d'une pilule contraceptive) ou discontinue. Cette dernière implique la prise de deux comprimés quelques heures avant un rapport prévisible à risque, suivie d'un comprimé par jour pendant deux jours », explique le Dr Sandra Henocq, médecin généraliste au sein du centre médical Sans Souci. Avec plus de 20 000 nouvelles initiations entre juillet 2022 et juin 2023 en France, les chiffres de l'ANSM témoignent de l'essor significatif de cette approche préventive.

Une démarche de prévention continue contre le VIH

Depuis le début de son activité, le centre médical Sans Souci intègre la PrEP comme un élément central dans une démarche de prévention continue contre le VIH. Lors des premières consultations, le médecin aborde la santé sexuelle avec chaque nouveau patient et propose la PrEP comme option aux personnes particulièrement exposées au VIH.

Pour les patients sous PrEP, des consultations régulières sont planifiées (avec le médecin ou une infirmière spécialisée) de façon trimestrielle pour les personnes majeures et mensuelle pour les personnes mineures. « Le suivi médical inclut des tests en laboratoire pour un éventuel dépistage précoce des IST (Infections Sexuellement Transmissibles), contre lesquelles la PrEP ne protège pas, et un traitement adapté si nécessaire », conclut l’experte, en rappelant que les tests en laboratoire pour le dépistage du VIH peuvent être réalisés gratuitement et sans ordonnance.