Les traitements du reflux gastro-oesophagien

Lorsque les symptômes du reflux gastro-œsophagien s’installent durablement, une prise en charge médicale est souvent préconisée. Brûlures d’estomac, remontées acides, troubles gastriques… Ces différentes manifestations sont généralement maîtrisées par la mise en œuvre d’un traitement adapté. La chirurgie, elle, n’intervient qu’en ultime recours.

Comment traiter le reflux gastro-œsophagien ?

La prise en charge du reflux gastro-œsophagien (RGO) dépend de différents paramètres. Mais généralement, le médecin commence par faire à son patient des recommandations hygiéno-diététiques. Les médicaments ne seront préconisés qu’en seconde intention ou en présence de symptômes sévères et invalidants.
 

Mesures hygiéno-diététiques

Qu’elles soient associées ou non à un traitement médicamenteux, certaines mesures hygiéno-diététiques sont essentielles à la prise en charge du RGO. Celles-ci ont pour principal objectif de réduire au maximum les remontées acides de l’estomac vers l’œsophage. Pour cela, il est vivement recommandé de : 

• Fractionner ses repas pour limiter les quantités alimentaires ingérées.
• Éviter les aliments susceptibles de favoriser les brûlures d’estomac (épices, fritures, charcuterie…).
• Ne pas se coucher immédiatement après le dîner.
• Surélever légèrement sa tête pour dormir…

Une activité physique régulière est également indiquée. En plus de renforcer la sangle abdominale, le sport facilite la digestion et le maintien d’un poids de forme. Bien entendu, il est nécessaire de le pratiquer à distance des repas. L’arrêt du tabac et de la consommation d’alcool fait aussi partie des facteurs favorisants sur lesquels il est possible d’agir.
 

Traitements médicamenteux

Lorsque les dispositions hygiéno-diététiques ne suffisent pas à diminuer les signes cliniques du RGO, le généraliste ou le gastro-entérologue prescrit un traitement médicamenteux. Pour cela, les professionnels de santé disposent de plusieurs molécules. Leur choix dépend essentiellement des causes du RGO : 

• Les inhibiteurs de la pompe à protons : il s’agit de la famille médicamenteuse la plus souvent prescrite, car elle offre de bons résultats. Ces médicaments permettent de réduire la production acide, et facilitent la cicatrisation en cas d’œsophagite.
• Les antagonistes des récepteurs H2 de l’histamine : les "anti-H2" sont des antiacides préconisés lorsque les symptômes du RGO restent légers.
• Les antiacides et les alginates : ils sont prescrits de manière ponctuelle, car ils apaisent le pyrosis, mais sont seulement un traitement symptomatique.
   

Quand envisager une intervention chirurgicale ?

Le recours à la chirurgie n’est envisagé en dernier recours qu’en cas d’échec de l’option médicale. Une intervention ne sera requise que chez les patients présentant une anomalie morphologique comme une hernie hiatale, ou encore un rétrécissement au niveau de la partie basse de l’œsophage (sténose peptique). L’acte opératoire, pratiqué sous anesthésie générale, vise à reconstruire le système anti-reflux déficient, et/ou à corriger la hernie hiatale. La fundoplicature de Nissen constitue, en cela, la technique chirurgicale de référence. Celle-ci consiste à envelopper la partie basse de l’œsophage avec le fundus de l’estomac, afin de renforcer le sphincter anti-reflux situé entre les deux structures.
 

Sources : 

https://www.ameli.fr/gard/assure/sante/themes/rgo-adulte/que-faire-quand-consulter
https://www.snfge.org/grand-public/maladies-digestives/reflux-gastro-oesophagien-rgo