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Orthopédie : les bénéfices des injections de plasma riche en plaquettes (PRP)

le 08/04/2022

Les injections de plasma riche en plaquettes (PRP) sont un traitement naturel, constitué à partir du propre sang du patient, permettant d’accélérer la récupération après une blessure ou une inflammation. Depuis fin 2021, ce traitement est proposé à la Clinique Lambert (Ramsay Santé) située à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine). Détails avec le Dr Kamal Haoudi, chirurgien orthopédiste.

Les injections de plasma riche en plaquettes (PRP) sont un traitement naturel, constitué à partir du propre sang du patient, permettant d’accélérer la récupération après une blessure ou une inflammation. Depuis fin 2021, ce traitement est proposé à la Clinique Lambert (Ramsay Santé) située à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine). Détails avec le Dr Kamal Haoudi, chirurgien orthopédiste.

Le plasma fait partie des trois composants du sang (avec les globules blancs et les globules rouges). Il est le plus riche en plaquettes : des cellules fabriquées par la moelle osseuse jouant un rôle essentiel dans le processus de cicatrisation. « Par le biais de ces injections, l’idée est de renforcer la concentration de plaquettes au niveau de la zone blessée, pour une récupération plus rapide », détaille le médecin. Aucune réaction indésirable n’est à prévoir « étant donné que le PRP appartient au patient », insiste l’expert.

Le fonctionnement de ce traitement naturel  

Longtemps réservée aux sportifs professionnels, cette thérapie est aujourd’hui accessible à tous. Elle consiste à injecter du plasma riche en plaquettes, collecté à partir du propre sang du patient, directement dans la zone blessée. La littérature récente démontre que l’utilisation des plaquettes du patient peut favoriser la guérison de certaines lésions par leur influence sur le processus d’inflammation.

Le plus souvent, les injections de PRP sont utilisées dans le traitement « des tendinites (épaule, genou, coude), des lésions méniscales, de l’arthrose débutante (genou, cheville) ou encore de l’épine calcanéenne », indique le spécialiste. Elles peuvent être réalisées sur des patients de tout âge (souffrant de pathologies très diverses), par voie intra et extra-articulaire mais aussi pour traiter d'autres tissus mous, comme les ligaments. « Les résultats sont moins satisfaisants en cas d’arthroses avancées, mais supérieurs aux résultats après injection d’acide hyaluronique », conclut le spécialiste.

Qu’est-ce que le plasma riche en plaquettes ?

Le PRP est un concentré de plasma sanguin qui contient une concentration élevée de plaquettes, obtenues à partir de sang autologue (le propre sang du patient). Elles contiennent une réserve élevée de facteurs de croissance, essentiels au processus de guérison du corps.
Le sang ne contient que 4 % de plaquettes (contre 93 % de globules rouges). Le séparateur cellulaire ou centrifugeuse (Arthex) permet d’obtenir du plasma concentré en plaquettes (2 à 3 fois la concentration de base), pauvre en globules blancs. Une fois injectées, les plaquettes libèrent des facteurs de croissance en grand nombre qui favorisent la prolifération cellulaire, la cicatrisation et la régénération partielle du cartilage, ils réduisent ainsi l’inflammation et stimulent le remodelage tissulaire. Le délai d’action est lent (de quelques semaines à trois mois).

Le déroulé de l’injection de PRP

Les injections de PRP se déroulent en ambulatoire et sont réalisées lors d’une consultation. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Le jour de l’injection, le patient doit nettoyer la région à traiter avec du savon (et ne pas se raser). La procédure dure environ 15 minutes.
Premièrement, une infirmière réalise une prise de sang au patient. Ce sang est ensuite placé dans la centrifugeuse pour séparer ses composants et n’extraire que le plasma riche en plaquettes. Une fois le processus terminé, le médecin réalise l’injection à l’aide d’une aiguille spécifique (sans aucune transformation du produit). Le protocole consiste à réaliser une à trois injections de PRP, sans anesthésie locale (pour ne pas diminuer l’efficacité du traitement).

Les recommandations après l’injection

Les anti-inflammatoires sont contre-indiqués deux à trois semaines après l’injection (ainsi que deux semaines précédant le traitement). Après l’injection, un repos relatif est recommandé (avec arrêt des pratiques sportives durant une semaine). Du paracétamol est prescrit par le médecin en cas de douleurs.
« Pour la reprise du sport, nous conseillons une reprise progressive : du vélo et/ou de la natation à partir du 7e jour, de la course à pied et de la musculation à partir d’un mois puis tout type d’activité physique un mois et demi plus tard », explique le spécialiste. La rééducation peut être débutée au 15e jour.
Le taux de succès varie grandement selon l’importance de la lésion. « Un suivi en consultation est proposé au patient. L’effet du PRP ne se manifestera qu’après quelques semaines (lésions musculaires) à quelques mois (lésions tendineuses et cartilagineuses) », conclut l’expert.