Actualités

Mois sans tabac : pour prévenir le cancer… de la vessie aussi !

le 30/11/2020

Le cancer de la vessie est l’un des cancers urologiques les plus fréquents, après le cancer de la prostate, avec près de 12 000 nouveaux cas par an. Il touche majoritairement les hommes et est souvent dû au tabagisme. La tumeur que ce cancer engendre pourra être bénigne ou maligne, expliquant la multitude de formes du cancer de la vessie qui peuvent se présenter. 

Les docteurs David Charbit, Alain Kalfon et Paul Wiskirski sont urologues. Leur spécialité est l’étude des affections liées à l’appareil urinaire de l’homme et de la femme et à l’appareil génital chez l’homme. À la Clinique du Mousseau (Évry, Île-de-France), établissement du groupe Ramsay Santé, ils reçoivent chaque jour des patients en consultation mais également en intervention, prenant entre autres en charge le traitement de cancers de la vessie. 

Le tabac, en tête des facteurs de risque

Le principal signe pouvant guider vers une suspicion de cancer de la vessie est l’hématurie*. "Si le patient constate la présence de sang dans ses urines, il doit rapidement contacter un spécialiste, alertent les trois urologues. Une échographie des reins et de la vessie, complétée si nécessaire par une fibroscopie permettront de déceler un polype de la vessie". 

Au premier rang des responsables du développement du cancer de la vessie : le tabac. "C’est le facteur de risque le plus conséquent, précisent les spécialistes. Des patients non-fumeurs peuvent également être atteints par cette maladie mais la première population à la développer reste les hommes fumeurs."

Soigner et accompagner vers le sevrage tabagique

La prise en charge commence toujours par la résection endoscopique des polypes de vessie sous anesthésie générale. "Les copeaux de résection seront analysés en laboratoire et, en fonction de leur caractère bénin ou malin, s’ensuivra un éventuel bilan d’extension comme un scanner par exemple". La suite de la prise en charge sera décidée en RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire). Cela pourra être de la surveillance simple, une nouvelle résection en cas de récidive, des instillations endovésicales (placement d’agent pharmacologique dans la vessie), une radiothérapie et/ou chimiothérapie ou encore dans de très rares cas, une cystectomie (ablation de la vessie).

Dans le cas du traitement d’un cancer de la vessie, les spécialistes restent convaincus d’une chose. "Il y a une amélioration du pronostic du patient si celui-ci arrête de fumer. En début de prise en charge, nous lui proposons un sevrage tabagique et s’il le souhaite, une consultation en pneumo-addictologie. Le désir d’arrêter la consommation de tabac sera un atout majeur pour y arriver." Cette constatation est également valable dans le traitement d’autres cancers, le tabac étant un facteur aggravant dans la majorité des cas.

 

* :  Présence de sang dans les urines