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La radiologie interventionnelle pour prévenir les ruptures d’anévrisme cérébral

le 31/03/2022

Certaines personnes peuvent présenter un anévrisme cérébral sans le savoir ou sans s’en rendre compte. L’équipe de neuroradiologie de l’Hôpital privé Clairval (Ramsay Santé) est en mesure de traiter de façon préventive les patients porteurs de ces lésions afin d'en prévenir la rupture.

Certaines personnes peuvent présenter un anévrisme cérébral sans le savoir ou sans s’en rendre compte. L’équipe de neuroradiologie de l’Hôpital privé Clairval (Ramsay Santé) est en mesure de traiter de façon préventive les patients porteurs de ces lésions afin d'en prévenir la rupture.

Xavier Combaz est un radiologue dont la spécialité est la neuroradiologie interventionnelle. Installé à l’Hôpital privé Clairval (Marseille, Bouches-du-Rhône) depuis dix ans, il traite donc les pathologies de la moelle, du rachis, du système nerveux central et du cerveau grâce à des outils d’imagerie. C'est grâce à ces technologies que l'on prévenir aujourd’hui efficacement la rupture d’anévrisme.

Identifier les anévrismes à risque

« On estime qu'entre 2 et 5 % des personnes sont potentiellement porteuses d'un anévrisme cérébral, souvent sans le savoir, car la plupart sont asymptomatiques », note Xavier Combaz. L’anévrisme est une « sorte de petite boule qui se développe sur une artère et constitue une zone de fragilité ». En cas de rupture, les conséquences sont malheureusement bien souvent catastrophiques, entrainant une mort subite ou un handicap majeur. 

« Quand on découvre un anévrisme cérébral par hasard, lors d’une IRM ou d'un scanner par exemple, nous ne sommes pas systématiquement amenés à le traiter. Après des explorations spécifiques, les patients sont reçus en consultation spécialisée. Nous évaluons le niveau de risque que présente l’anévrisme en fonction du contexte de chaque patient. Nous réalisation une proposition thérapeutique consensuelle après discussion multidisciplinaire impliquant l’ensemble de notre équipe », explique le Dr Combaz. Par exemple, « certains endroits du cerveau sont plus à risque que d’autres, note le radiologue. La taille de l’anévrisme est un des éléments importants. Le tabagisme et l'hypertension artérielle sont des facteurs de risque déterminants »

Une activité régulée par décret

Pour traiter de façon préventive l’anévrisme, le Dr Combaz utilise des techniques de neuroradiologie interventionnelle, guidées par imagerie. « On pique une artère au niveau de l’aine ou du bras et on navigue à travers les vaisseaux jusqu’au cerveau pour occlure l’anévrisme, ce qui permet de protéger le patient d’une éventuelle rupture », détaille le radiologue.

L’équipe de neuroradiologie de l’Hôpital privé Clairval réalise chaque année plus de 150 interventions de ce type. Il s'agit d'une activité extrêmement spécialisée, soumise à des normes strictes définies en particulier par un décret d’activité ministériel. Seuls quelques établissements sont autorisés à proposer une telle prise en charge. La structure se doit de disposer du plateau technique complet, d'une équipe disponible 24/24h et 7/7j, tout en réalisant un nombre minimum d’interventions chaque année. « Ce décret permet de garantir un niveau de soin optimal pour les patients relevant d'une telle prise en charge », conclut Xavier Combaz.