Actualités

Éducateur à l'hôpital : au service des enfants et de leurs parents

le 02/11/2021

Trois questions à Sylvie, éducatrice à la Clinique Marcel Sembat et Institut de l'enfant, située à Boulogne-Billancourt (Île-de-France).

L’accompagnement est au cœur du parcours de soins des enfants.
L’accompagnement est au cœur du parcours de soins des enfants.

L’annonce d’une intervention chirurgicale n’est jamais anodine et peut être une source de stress chez les tout-petits. C’est pourquoi l’accompagnement est au cœur du parcours de soins des enfants. Trois questions à Sylvie Beaufils, éducatrice à la Clinique Marcel Sembat et Institut de l'enfant (Ramsay Santé), située à Boulogne-Billancourt (Île-de-France).

Quel a été votre parcours professionnel ?

Pour devenir éducateur, il est nécessaire de faire une formation de trois ans post-baccalauréat. J’ai travaillé dans différentes structures auprès de très jeunes enfants avant de reprendre des études en psychologie. J’ai obtenu mon diplôme de psychologue clinicienne spécialité « enfants-adolescents » et, à l’issue de ces études, j’ai postulé à la Clinique Marcel Sembat et Institut de l'enfant. Cela fera treize ans que j’y suis.

En quoi consiste le métier d’éducatrice ?

Le métier d’éducateur peut être très différent d’une structure à l’autre.  Au sein de l'établissement, le travail consiste à accompagner les enfants, mais aussi leurs parents, lors de leur séjour à la clinique. J’ai comme mission de divertir l’enfant, de le rassurer et de dédramatiser l’hospitalisation qui laisse souvent place à des craintes. À la Clinique Marcel Sembat et Institut de l'enfant, les enfants sont souvent hospitalisés dans le cadre d’une intervention chirurgicale, ils doivent être à jeun le jour de l’opération. Cela crée un inconfort chez les petits patients. Mon rôle est de leur détourner l'attention, notamment en les accompagnant à la salle de jeux pour qu’ils puissent choisir ce qui leur fait plaisir. Cela diminue le stress chez l’enfant, mais aussi chez les parents !

Mon rôle est aussi d’accompagner l’enfant au moment de sa séparation avec le parent, avant de passer au bloc opératoire. J’essaie de faire en sorte que cette séparation soit la plus douce possible, en mettant des mots et en verbalisant. C'est important de mettre du sens et de ne pas cacher à un enfant ce qui va se passer, même s'ils sont tout petits. Certains enfants, plus grands, posent également beaucoup de questions. Ils sont curieux ou ont besoin de savoir ce qui va se passer dans le détail. Mon travail consiste à leur expliquer ce qu’ils veulent savoir et à accueillir leurs émotions et leurs réactions : la peur de l’inconnu, d’avoir mal, de rencontrer des gens qu’ils ne connaissent pas… Je fais toujours attention à les laisser s'exprimer sur ce qu'ils vivent. C’est un métier très riche ! Au départ, il n’était pas toujours évident pour moi de savoir trouver les mots justes, mais cela s’acquiert avec le temps et la pratique.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre quotidien ?

Les enfants sont très spontanés et s’expriment facilement lorsqu’ils sont contents. C’est toujours très gratifiant de savoir qu’on a réussi à les apaiser, leur changer les idées et à faire en sorte que leur séjour à l’hôpital soit moins stressant. Les parents aussi sont très reconnaissants. Je m’inscris également dans un travail d’équipe, même si mon travail au quotidien est assez individuel auprès des petits patients. Avec l’infirmière et l’aide-soignante, nous échangeons très souvent des informations sur les enfants, de façon que leur prise en charge soit optimale et complète.