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Après un AVC : quels sont les enjeux de la rééducation ?

le 21/07/2023

La rééducation joue un rôle majeur dans la prise en charge des patients victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) puisqu’elle leur permet de réapprendre des compétences soudainement perdues à la suite d'une lésion cérébrale. Détails avec le Dr Nacema Kacher, médecin physique et de réadaptation à la Clinique Iris Marcy (Ramsay Santé), située à Marcy-l’Étoile (Rhône).

La rééducation joue un rôle majeur dans la prise en charge des patients victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) puisqu’elle leur permet de réapprendre des compétences soudainement perdues à la suite d'une lésion cérébrale. Détails avec le Dr Nacema Kacher, médecin physique et de réadaptation à la Clinique Iris Marcy (Ramsay Santé), située à Marcy-l’Étoile (Rhône).

 La rééducation des patients ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) débute peu de temps après leur stabilisation clinique (généralement dans les 4 à 10 jours suivant l’incident), dans l’objectif de les rendre de nouveau autonomes le plus rapidement possible. « Commencer à retrouver la capacité d'effectuer les activités de base de la vie quotidienne (comme se laver, s'habiller, aller aux toilettes…) représente la première étape vers leur retour à l'autonomie » explique le Dr Nacema Kacher, médecin physique et de réadaptation.

Une équipe pluridisciplinaire au service des patients

« Le programme de rééducation de chaque patient est totalement individualisé, en fonction des parties du corps ou des capacités affectées post-AVC, ainsi que du type et de la gravité des dommages causés », poursuit la spécialiste. L’équipe de rééducation post-AVC comprend une large variété de spécialistes :

  • Les médecins physiques et de réadaptation ayant la responsabilité première de gérer et de coordonner les soins des patients, ainsi que de recommander les programmes de réadaptation qui répondront le mieux aux besoins de chacun.
  • Les infirmières et aides-soignantes ayant pour rôle d’assurer les soins de santé de routine et d’aider les patients dans la gestion de la douleur. 
  • Les kinésithérapeutes spécialisés dans le traitement des déficiences motrices et sensorielles. Ils évaluent et traitent les problèmes de mouvement, d'équilibre et de coordination. 
  • Les ergothérapeutes, qui aident à améliorer les habiletés motrices et sensorielles des patients, pour effectuer des activités de la vie quotidienne de manière autonome (hygiène personnelle, préparation des repas…).
  • Les enseignants en Activité physique adaptée (APA), aidant les patients à améliorer leur santé, leur autonomie et leur qualité de vie à travers le sport. 
  • Les orthophonistes, accompagnant les patients dans le réapprentissage du langage. Ils peuvent également les aider à développer des moyens de communication alternatifs ou à améliorer leur capacité à avaler.
  • Les assistantes sociales, pouvant aider à orienter les décisions financières et à planifier le retour à la maison, ou le déménagement dans un nouveau lieu de résidence.
  • Les psychologues et neuropsychologues, jouant un rôle majeur dans la prise en charge de la santé mentale et émotionnelle des patients victimes d’un AVC. Ils les aident également à acquérir les compétences nécessaires pour faire face aux séquelles d'un AVC.

Un programme d’éducation thérapeutique post-AVC à la Clinique Iris Marcy

Formés à l’éducation thérapeutique depuis 2018, les praticiens de la Clinique Iris Marcy proposent aux patients en fin de parcours de soins un programme personnalisé visant à les aider dans la compréhension de l’AVC. « L’objectif est de leur permettre d’acquérir (ou de maintenir) les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie post-AVC, et d’éviter la récidive », détaille la spécialiste.

Divers ateliers thérapeutiques sont alors proposés aux patients, animés par des médecins, des diététiciennes, des pharmaciennes, des ergothérapeutes, des enseignants en Activité physique adaptée (APA), des psychologues ou encore des infirmières, tous réunis autour d’un seul et même objectif : celui de permettre aux patients de retrouver une qualité de vie satisfaisante sur le long terme.

« Pour rappel, le nombre de nouveaux cas d’AVC est estimé à 150 000 par an, soit 1 AVC toutes les 4 minutes en France » conclut le Dr Nacema Kacher.