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Allaitement maternel : être bien informée et accompagnée

le 16/10/2023

À l’occasion de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel qui se déroule du 16 au 23 octobre prochain, Léna Vigneron, sage-femme à la Clinique de l’Union (Ramsay Santé) située à Saint-Jean près de Toulouse (Occitanie), revient sur l’importance de l’accompagnement des parents sur l’allaitement pendant la grossesse et à la maternité.

semaine mondiale de l'allaitement

À l’occasion de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel qui se déroule du 16 au 23 octobre prochain, Léna Vigneron, sage-femme à la Clinique de l’Union (Ramsay Santé) située à Saint-Jean près de Toulouse (Occitanie), revient sur l’importance de l’accompagnement des parents sur l’allaitement pendant la grossesse et à la maternité.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Haute Autorité de Santé (HAS) recommandent aux mamans un allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois, puis en complément de la diversification jusqu’à l’âge de 2 ans.

En France, selon l’enquête nationale périnatale menée en 2021 par l’INSERM, 56,3 % des femmes allaitent exclusivement leur enfant en 2021 contre 54,6 % en 2016 et elles sont 13,4 % à réaliser un allaitement mixte contre 12,5 % en 2016.

« À la maternité de la Clinique de l’Union, nous avons à cœur d’accompagner les mamans, mais aussi les couples, à mettre au monde leur bébé et à vivre les premiers jours à la maternité le plus sereinement possible. L’allaitement est sans cesse questionné et peut laisser place à beaucoup d’interrogations, de peurs et de préjugés chez nos futures mamans. Notre rôle est donc de les guider et surtout de les déculpabiliser », explique Léna Vigneron, sage-femme au sein de l’établissement.

L’importance d’une journée mondiale pour sensibiliser la population

Alors que les femmes sont 64,8 % à souhaiter un allaitement exclusif avant leur accouchement, elles sont nettement moins à conserver ce choix une fois leur bébé mis au monde. Et ce, pour plusieurs raisons : un accouchement difficile, une montée de lait douloureuse, des difficultés à positionner le bébé, une peur de l’échec, une sensation de perte d’indépendance et de liberté, une mauvaise information, la reprise précoce du travail… Autant de raisons qui poussent les femmes à abandonner leur allaitement maternel.

Cette année, la Semaine mondiale de l’allaitement maternel se concentre sur l'allaitement et le retour au travail. En effet, le congé maternité se terminant 10 semaines après la date d’accouchement, la majorité des femmes reprennent le chemin du travail et mettent, de fait, fin à leur allaitement. 
Pourtant, le lait maternel apporte des substances très nutritives pour les bébés (protéines, vitamines, sels minéraux et anticorps), qui les protègent des maladies.

« En tant que sage-femmes, nous avons pour mission d’informer les femmes sur leur choix d’allaitement, et pour cela, nous devons leur délivrer toutes les informations dont elles ont besoin pour faire le meilleur choix pour elle et pour leur bébé. C’est important qu’elles sachent qu’elles ne sont pas toutes seules, et que quelles que soient les difficultés qu’elles rencontrent, nous sommes là pour les aider », précise la sage-femme.

Un accompagnement dédié avant, pendant et après l’accouchement

La maternité de la Clinique de l’Union est très investie dans la prise en charge de ses patientes tout au long de leur grossesse et jusqu’aux premiers jours de leur bébé :

-    Une réunion d’information sur l’accouchement est organisée par les obstétriciens, les pédiatres, les anesthésistes et les sage-femmes de la maternité pour les futurs parents.

-    Un "entretien du 4e mois" avec une sage-femme ou un médecin est proposé à la future maman afin de préparer ensemble son projet de naissance et d’allaitement.

-    Des séances de préparation spécifique à l’accouchement sont organisées à partir du 6e mois par des sage-femmes libérales et adaptées à la situation personnelle des futurs parents.

Ces différents points de rencontre sont l’occasion d’aborder le sujet de l’allaitement avec les couples, et de les guider en douceur dans le type d’allaitement (biberon ou sein) qui leur convient le mieux.

« Si le choix de la mère est de donner le biberon, nous ne la forçons jamais à donner la première tétée, et nous l'accompagnons et la guidons dans l'administration du premier biberon de son bébé. Nous conseillons les mamans en amont, et si leur choix n'est pas clair en salle d'accouchement nous proposons ce qu’on appelle la tétée d'accueil, mais si leur choix est clair et définitif nous ne revenons pas dessus, car cela peut faire naître chez elles un sentiment de culpabilité et de doute dans cette période post accouchement déjà remplie d'émotions et de chamboulements divers », conclut Lena Vigneron.