Traitement chirurgical des hémorroïdes

Le traitement chirurgical des hémorroïdes

Les hémorroïdes constituent un ensemble de vaisseaux externes et internes présents autour de l’anus. Dans le langage courant, nous avons pris l’habitude de parler d’hémorroïdes pour qualifier une forme de complication relativement fréquente : la pathologie hémorroïdaire. Celle-ci survient lorsque ces structures sanguines se dilatent anormalement. Si le phénomène est souvent bénin et transitoire, il arrive parfois qu’une intervention chirurgicale soit nécessaire.

Comprendre les hémorroïdes

Les hémorroïdes représentent des formations vasculaires normales de l’anus. Elles sont réparties en deux catégories :

  • les hémorroïdes externes situées sous la peau de l’orifice anal ;
  • les hémorroïdes internes situées dans la partie haute du canal anal.

À l’état physiologique, ce réseau contribue majoritairement à garantir la continence anale. Sous l’effet de divers facteurs potentiels, ces structures artérielles et veineuses peuvent se dilater de manière pathologique. C’est la maladie hémorroïdaire. Cette affection généralement bénigne peut toutefois devenir invalidante lorsqu’elle revêt une forme sévère. Le trouble vasculaire se manifeste, en effet, par des symptômes plus ou moins intenses : saignements anaux, douleurs, prolapsus, grattement ou prurit… Relativement fréquente, notamment chez les plus de 50 ans, la pathologie hémorroïdaire affiche pourtant une prévalence difficile à chiffrer à cause d’un fort taux d’automédication.

Les Indications pour une opération

L’opération des hémorroïdes est indiquée lorsque les traitements locaux (crème hémorroïdes) et généraux réalisés auparavant n’ont pas été suffisamment efficaces. Elle s’adresse donc principalement aux personnes présentant des hémorroïdes volumineuses ou des complications importantes à la suite de crises récurrentes (thromboses, hémorragies anales…). La chirurgie a pour but de faire disparaître durablement les crises douloureuses et/ou les saignements. Elle doit être précédée d’un bilan du gros intestin (côlon) et du rectum (partie terminale de l’intestin) pour préciser l’état de l’intestin avant l’opération.

Les techniques chirurgicales disponibles

Le traitement chirurgical des hémorroïdes s’appuie sur diverses techniques opératoires :

  • L’hémorroïdectomie : cette technique dite de Milligan et Morgan concerne des hémorroïdes invalidantes et consiste à supprimer totalement ou partiellement celles-ci en les ligaturant, puis en les enlevant
  • L’hémorroïdopexie : les hémorroïdes internes formant un prolapsus extériorisé sont remontées dans le canal anal et suturées par agrafage afin de réduire l’afflux sanguin.
  • La ligature élastique : cette méthode peu invasive effectuée sous contrôle Doppler vise à ligaturer les petites artères qui irriguent les hémorroïdes, ce qui diminue leur volume et leurs symptômes.
  • La chirurgie par radiofréquence : cet acte opératoire mini-invasif nouveau consiste à chauffer les paquets hémorroïdaires pour les scléroser.

Le chirurgien  ou le gastro enterologue optera pour l’une de ces techniques au terme d’un examen clinique et d’un bilan initial complet. La chirurgie pour hémorroïdes peut être réalisée dans le cadre ambulatoire ou lors d’une courte hospitalisation.

Le parcours de soins

Avant l’intervention

Il est impératif de suivre les instructions préopératoires données par son médecin lors d’une consultation préalable. L’intervention nécessitant une anesthésie générale, une consultation avec un médecin anesthésiste devra également être programmée en amont de l’intervention pour éviter toute complication lors de l’acte opératoire. En cas de prise en charge ambulatoire, le patient devra désigner une personne de confiance, condition sine qua non pour autoriser sa sortie en fin de journée.

Le jour de l’intervention

Le patient est admis à l’hôpital la veille ou le jour même de l’opération. Un petit lavement ou suppositoire évacuateur est alors réalisé quelques heures avant l’opération ainsi qu’un rasage des poils de l’anus. Il est important de vider complètement sa vessie juste avant l’intervention pour limiter les difficultés à uriner après l’opération. L’intervention dure en règle générale entre 20 et 50 minutes.

Après l’intervention

Les suites postopératoires vont dépendre de la technique opératoire utilisée. Ainsi, les méthodes les moins invasives sont en général associées à une récupération beaucoup plus rapide que celle engendrée par l’hémorroïdectomie qui requiert une plus longue cicatrisation.

Des médicaments contre la douleur et des laxatifs seront prescrits pour réduire la douleur dans les suites opératoires, en particulier lors des premières selles.

Vous aurez aussi 2 à 3 bains de siège à prendre par jour (il faut signaler si vous êtes allergique à l’iode) ainsi qu’une crème protectrice et apaisante à appliquer localement en massant autour et dans l’anus. Ces traitements permettent habituellement de rendre la douleur supportable, en particulier lors des premières selles qui ont lieu au 2e ou 3e jour.

La douleur et la gêne occasionnées par l’opération durent entre 4 et 6 semaines. Cependant, les médicaments contre la douleur, les traitements locaux, les traitements laxatifs doux et l’utilisation d’un coussin anti-hémorroïdaire vont permettre de les réduire rapidement.

Mais il reste capital que les suites opératoires soient surveillées tous les 7 à 14 jours par l’opérateur lui-même ou son équipe jusqu’à cicatrisation complète.

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