Maladie de Crohn - Les traitements

Maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), la maladie de Crohn se manifeste par des symptômes digestifs et extradigestifs plus ou moins sévères. Bien que la pathologie ne soit pas curable, de nombreuses thérapies permettent aujourd’hui de contrôler l’inflammation et d’améliorer la qualité de vie des patients. Tour d’horizon des traitements actuellement disponibles.
 

Traitements médicaux de la maladie de Crohn

Les traitements médicaux de la maladie de Crohn visent principalement à contrôler l’inflammation, à réduire les symptômes et à prolonger les périodes de rémission. Ainsi, les professionnels de santé disposent d’une large palette de molécules capables d’agir sur les différents mécanismes sous-jacents de l’inflammation.
 

Médicaments anti-inflammatoires

Les médicaments anti-inflammatoires constituent le traitement médicamenteux de première intention. En plus d’atténuer l’inflammation de la muqueuse digestive, ils contribuent également à prévenir les poussées et à favoriser la cicatrisation des lésions. Parmi ceux-ci, les corticoïdes sont généralement privilégiés aux 5 aminosalicylés (5 ASA) lors des poussées de la maladie de Crohn, car ils ont une action rapide sur le processus inflammatoire. Néanmoins, ils ne peuvent être prescrits que sur une courte période (trois semaines maximum), car leurs effets secondaires sont nombreux : hypertension artérielle, hyperglycémie, ostéoporose, prise de poids…
 

Immunosuppresseurs et médicaments biologiques

Chez les patients présentant une recrudescence des signes cliniques en cas de diminution des corticoïdes, l’administration d’azathioprine est souvent requise. Cet immunosuppresseur est utilisé comme un traitement de fond pour réduire la fréquence des poussées inflammatoires, voire maintenir durablement un état de rémission. Les médicaments biologiques — ou biothérapies immunomodulatrices — sont généralement administrés chez les patients dont la pathologie évolue rapidement et s’aggrave. Cette classe médicamenteuse permet de réguler la réponse immunitaire inappropriée dans le cadre de cette MICI. Parmi les médicaments de cette classe les plus souvent prescrits, on retrouve les anti-TNFα et les ustékinumab. Ces biothérapies inhibent des facteurs d’inflammation impliqués dans la maladi
 

Traitements chirurgicaux en cas de maladie de Crohn

Lorsque les traitements médicaux ne parviennent pas à suffisamment bien contrôler les symptômes ou lorsque des complications majeures surviennent, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.
 

Chirurgie intestinale

Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), plus d’un patient sur deux a subi une intervention chirurgicale après une dizaine d’années d’évolution de la pathologie. La chirurgie intestinale consiste à enlever la ou les portions d’intestin trop endommagées. On parle de "résection intestinale". Toutefois, l’acte opératoire n’entraîne pas nécessairement une guérison, puisque d’autres sections de l’appareil digestif pourront être, à leur tour, touchées. Dans certains cas, une poche — ou "stomie" — sera posée au niveau de la paroi abdominale pour permettre l’évacuation du contenu intestinal, en attendant la cicatrisation puis la restauration complète du circuit digestif.
 

Autres interventions possibles

Si la chirurgie de résection intestinale reste la technique opératoire la plus souvent employée, d’autres types d’interventions peuvent être nécessaires pour gérer des complications spécifiques. Il pourra s’agir, par exemple, du drainage chirurgical d’un abcès intestinal ou d’une fistulotomie pour traiter une fistule anale.
 

Traitements naturels et complémentaires de la maladie de Crohn

En complément d’un traitement et d’un suivi médical soigneux, certaines méthodes non médicales ont largement démontré leur utilité dans l’amélioration de la qualité de vie des patients.
 

Alimentation et changements de mode de vie

En dehors des poussées inflammatoires, aucun régime alimentaire particulier n’est recommandé. Comme pour la population générale, l’alimentation doit être la plus équilibrée et diversifiée possible. Certains aliments identifiés comme étant irritants pourront toutefois être exclus. Lors des crises, en revanche, un régime pauvre en fibres alimentaires est généralement préconisé afin d’apaiser l’inflammation. On parle de régime d’épargne intestinale.

D’une manière plus globale, il est également conseillé d’adopter une hygiène de vie saine articulée autour de différents axes : activité physique adaptée, temps de sommeil suffisant, arrêt définitif du tabac, maîtrise de la consommation d’alcool…
 

Suivi à long terme et prévention des rechutes de la maladie de Crohn

Un suivi médical au long cours est indispensable. Des visites régulières chez le gastro-entérologue permettent, en effet, de contrôler l’évolution de la maladie et d’adapter si nécessaire le traitement instauré. La prévention des rechutes passe par l’éviction des facteurs favorisants, mais également, pour le patient lui-même, par une meilleure connaissance de la maladie et des signaux avant-coureurs d’une éventuelle rechute.

 

Sources :

https://www.inserm.fr/dossier/maladies-inflammatoires-chroniques-intestin-mici/
https://www.ameli.fr/gard/assure/sante/themes/maladie-crohn/traitement
https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-digestifs/maladies-inflammatoires-chroniques-de-l-intestin-mici/maladie-de-crohn#Traitement_v8517886_fr

 

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