Kyste ovarien

Tout savoir sur le kyste ovarien


Les kystes ovariens désignent des poches remplies de liquide qui se forment sur ou dans les ovaires. La grande majorité d’entre eux sont bénins. Cependant, ils peuvent entraîner des symptômes désagréables, des complications, et nécessiter une prise en charge médicale, voire chirurgicale. Cet article vous éclairera sur les différents types de kystes, leurs causes, ainsi que les traitements existants.

Qu’est-ce qu’un kyste ovarien ?

Le cycle menstruel se traduit par des fluctuations hormonales (œstrogènes, progestérone), fluctuations qui favorisent l’apparition de kystes ovariens chez la femme en âge de procréer. Les kystes ovariens sont donc courants, et concerneraient 5 à 7 % des femmes au moins une fois dans leur vie, selon l’Assurance maladie.

Définition et types de kystes

Un kyste ovarien est une poche remplie de liquide qui se développe soit à la surface, soit à l’intérieur d’un ovaire. La plupart des kystes sont bénins et disparaissent d’eux-mêmes. On distingue à ce titre deux types de kystes : 

  • Les kystes fonctionnels : les kystes ovariens sont de type fonctionnel dans 9 cas sur 10, selon le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). Ils englobent les kystes ovariens folliculaires et les kystes ovariens lutéaux. Le kyste folliculaire se forme lorsqu’un follicule, qui devrait normalement libérer un ovule, ne se développe pas correctement. Quant au kyste ovarien lutéal, il apparaît lorsque le corps jaune, une structure temporaire qui se forme après l’ovulation, grossit anormalement. L’évolution de ces kystes fonctionnels est étroitement liée aux cycles menstruels. Ils disparaissent généralement de façon spontanée.
  • Les kystes organiques : les kystes organiques recouvrent les kystes séreux, mucoïdes, endométriosiques et dermoïdes. Ils se forment à partir de tissus ovariens eux-mêmes, et ne sont pas directement liés aux fluctuations hormonales. Ils ne régressent pas spontanément, contrairement aux kystes ovariens fonctionnels. Ils doivent faire l’objet d’une surveillance médicale et éventuellement d’une prise en charge ciblée  pour éviter tout risque de complication.

Kyste fonctionnel ou kyste pathologique

Le kyste ovarien est un kyste fonctionnel bénin dans la très grande majorité des cas, et ne nécessite qu’une simple surveillance médicale. Il s’agit en effet de s’assurer qu’il disparaît bien spontanément à l’issue d’un délai entre 6 semaines et 3 cycles menstruels. 
Le kyste ovarien organique, dit aussi kyste pathologique, nécessite une surveillance médicale plus rapprochée. Il peut en effet être bénin ou malin, et il persiste après plusieurs cycles menstruels. Les kystes ovariens pathologiques présentent plusieurs risques pour la femme. Cela peut être des complications mécaniques comme une torsion de l’ovaire (rotation de l’ovaire sur lui-même entravant l’irrigation sanguine) ou une rupture du kyste. Par ailleurs, des risques pathologiques existent tels qu’une hémorragie intra-kystique ou une dégénérescence maligne. Ces complications mécaniques ou pathologiques nécessitent une intervention chirurgicale en urgence.

Quelles sont les causes des kystes ovariens ?

Les causes exactes des kystes ovariens ne sont pas toujours connues. Cependant, les fluctuations hormonales liées au cycle menstruel sont un facteur important dans le développement des kystes fonctionnels chez la femme en âge de procréer. La grossesse et ses bouleversements hormonaux favorisent aussi l’apparition de kystes fonctionnels de type kystes lutéaux, entre la 14e et la 16e semaine. Ces kystes lutéaux se résorbent d’eux-mêmes. D’autres facteurs, tels que l’âge, les antécédents familiaux, des pathologies comme une endométriose, une infection pelvienne sévère ou un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) peuvent également jouer un rôle. Certains traitements médicaux augmentent également le risque de complications ovariennes, notamment la formation de kystes.

Les traitements d’un kyste ovarien

Le traitement d’un kyste ovarien dépend de plusieurs facteurs, comme le type de kyste (fonctionnel ou organique), la taille du kyste, les symptômes et l’âge de la patiente.

Approche médicamenteuse

Un kyste fonctionnel bénin ne nécessite généralement pas de traitement médicamenteux. Toutefois, pour prévenir l’apparition de nouveaux kystes, le médecin peut prescrire un traitement hormonal en continu de type pilule, pour inhiber l’ovulation. Ce traitement hormonal est également applicable en cas de kyste ovarien endométriosique.

Quand une intervention chirurgicale est-elle nécessaire ?

L’ablation chirurgicale d’un kyste ovarien peut être nécessaire dans différents cas : 

  • Le kyste dit  fonctionnel ne disparaît pas à l’issue de 3 cycles menstruels, grossit (plus de 5 cm) ou change d’aspect.
  • Le kyste ovarien donne lieu à des complications : torsion de l’ovaire, hémorragie intra-kystique, rupture du kyste. Une intervention en urgence est alors nécessaire.
  • Le kyste est lourdement symptomatique : il entraîne la compression de la vessie ou du rectum, voire d’autres organes de la zone pelvienne. Il provoque des douleurs, des hémorragies, des troubles digestifs et mictionnels (constipation, ballonnements, pollakiurie, urgenturie).
  • Le kyste a un aspect suspect : si le kyste semble malin à l’échographie endovaginale, une biopsie ou une ablation complète peuvent être réalisées pour exclure la présence d’une tumeur. L’intervention est réalisée sous anesthésie générale par cœlioscopie pour être la moins invasive possible. Cependant, une laparotomie peut se révéler nécessaire si la biopsie révèle au cours de l’intervention une nature cancéreuse du kyste. Le type d’intervention va dépendre du fait que la patiente soit en âge de procréer ou non. Si la patiente n’est pas ménopausée, dans la mesure du possible, le kyste seul est retiré au cours de l’intervention (kystectomie ovarienne). Il s’agit de ne pas nuire à la fertilité de la personne. Si la patiente est ménopausée, on procède à l’ablation du kyste, mais également à celle de l’ovaire et de la trompe de Fallope (salpingo-ovariectomie). 

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