Hémorroïdes

Tout savoir sur les hémorroïdes

Les hémorroïdes sont des vaisseaux sanguins ( veines) naturellement présents au niveau du canal anal et du pourtour de l’anus. La crise hémorroïdaire se traduit par une inflammation et la présence parfois d’un caillot dans ces vaisseaux superficiels. Elle entraîne des douleurs et des saignements. Découvrez ce que sont les hémorroïdes, quels sont leurs symptômes et leurs causes.

Définition et types d’hémorroïdes (internes, externes)

Les hémorroïdes désignent des petits lacs sanguins reliés à un réseau de veines et d’artères. Elles sont naturellement présentes dans l’organisme. Leur rôle est de permettre la vascularisation des parois du canal anal. 

Il existe deux types d’hémorroïdes : les hémorroïdes internes et externes.

Les hémorroïdes internes sont situées sous la muqueuse du canal anal. Elles se distinguent des hémorroïdes externes situées sous la peau, au niveau de l’orifice anal.

Par abus de langage, on évoque souvent les hémorroïdes pour parler en réalité de la crise hémorroïdaire. La crise hémorroïdaire traduit une dilatation et une inflammation des hémorroïdes allant jusque la thrombose. Elle concernerait un tiers des adultes au moins une fois dans leur vie, selon l’Assurance maladie. Dans certains cas, la dégradation de la qualité de vie est telle qu’une opération des hémorroïdes est parfois nécessaire.

Quels sont les symptômes des hémorroïdes ?

Les symptômes des crises hémorroïdaires varient selon les patients et le type d’hémorroïdes (internes ou externes).

Symptômes courants

Parmi les symptômes courants, on rencontre la triade suivante :

  • Des douleurs : en cas d’hémorroïdes externes, des douleurs vives apparaissent au moment de la défécation, ou encore lors d’efforts physiques. En effet, la zone anale est fortement innervée et donc très sensible. Les hémorroïdes internes peuvent être en revanche indolores tant qu’il n’y a pas d’inflamation.

  • Des rectorragies : des saignements de couleur rouge vif pendant ou à la suite des selles sont couramment observés.  Mais ceux-ci doivent faire systématiquement consulter car ils peuvent être en lien avec des pathologies plus graves

  • Des démangeaisons et irritations : il arrive que les hémorroïdes internes, très gonflées, sortent par l’anus à la suite d’une forte poussée. On est alors face à un prolapsus hémorroïdaire. Il engendre des démangeaisons, des irritations, et une envie de déféquer.

Symptômes rares et complications

Plus rarement, la crise hémorroïdaire peut donner lieu à des complications. C’est le cas de la thrombose hémorroïdaire externe. Elle désigne la formation d’un caillot dans une hémorroïde. Cela se manifeste par un gonflement de couleur bleutée, entouré par une inflammation rouge et sensible, à l’entrée de l’anus. La thrombose hémorroïdaire occasionne des douleurs fortes. Ces douleurs peuvent rendre douloureuse voire impossible la position assise.

Des symptômes d’anémie peuvent également se manifester. C’est le cas si les saignements hémorroïdaires persistent et sont abondants surtout si la personne prend des anticoagulants ou antiagrégants et a rompu une veine hémorroïdaire. La personne est pâle, fatiguée, sujette à des palpitations et à des sueurs.

Quels symptômes peuvent être confondus avec les hémorroïdes ?

La crise hémorroïdaire ne doit pas être confondue avec d’autres pathologies aux symptômes proches.

Différencier des fissures anales ou cancers rectaux

Les fissures anales  et  cancers rectaux présentent des symptômes qui peuvent faire penser à des hémorroïdes. Or, il s’agit de pathologies bien distinctes. Les fissures anales désignent des déchirures de la peau, le plus souvent  bénigne, au niveau des plis de l’anus. Elles entraînent des douleurs persistantes (brûlures) et des saignements.

Les cancers rectaux concernent, dans 9 cas sur 10, des personnes de plus de 50 ans, précise l’Institut national du cancer. Ils sont dus à la prolifération anarchique de cellules cancéreuses au niveau de la muqueuse du rectum ou de l’anus (cancer anal). S’ils entraînent des saignements et des douleurs anales, ils se distinguent des hémorroïdes internes et externes par d’autres symptômes. Ils génèrent en effet des douleurs abdominales, une dégradation de l’état général, et une perte d’appétit (donc de poids). Ils peuvent également être totalement asymptomatiques

 

Quels sont les causes et facteurs de risque ?

Divers facteurs de risque et causes ont été identifiés dans le déclenchement de la crise hémorroïdaire. Les principaux responsables sont :

  • Un mauvais transit intestinal : la constipation favorise les hémorroïdes, car elle oblige à multiplier les efforts de poussée. De même, rester assis de façon prolongée sur la cuvette des toilettes peut favoriser la crise hémorroïdaire. En outre, certains traitements se révèlent irritants. C’est le cas des laxatifs et suppositoires contre la constipation. La diarrhée est aussi un facteur de risque, car elle irrite la muqueuse anale.

  • L’hygiène de vie : le surpoids, la sédentarité, la consommation d’alcool et de plats épicés augmentent les risques hémorroïdaires. Le port de lourdes charges, dans le cadre professionnel ou sportif, peut aussi être incriminé.

  • L’âge : la crise hémorroïdaire a d’autant plus de probabilités de survenir que le sujet est âgé. Ce sont en effet les seniors qui en sont le plus affectés. L’explication est simple : les muscles de la région anale se détendant, l’extériorisation des hémorroïdes est facilitée.

  • La grossesse et l’accouchement : en se développant, l’utérus comprime les veines de l’anus et les fait gonfler. En outre, les femmes enceintes sont souvent sujettes à de la constipation, ce qui favorise les hémorroïdes. Par ailleurs, selon la Société nationale française de colo-proctologie, 20 % des femmes souffrent d’hémorroïdes après l’accouchement. Elles doivent en effet fournir des efforts de poussée importants, qui conduisent à des prolapsus hémorroïdaires externes.

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