Quels sont les symptômes de la schizophrénie

Pathologie psychiatrique fréquente et parfois grave, la schizophrénie concerne près de 600 000 personnes en France, selon les chiffres de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Particulièrement complexe, la maladie mentale présente un tableau clinique très hétérogène, et s’avère parfois difficile à détecter précocement. La schizophrénie peut, en effet, se manifester par des symptômes très divers.
Quels sont les symptômes de la schizophrénie ?
Dans la majorité des cas, la schizophrénie débute par ce que l’on appelle un "épisode inaugural". Ce dernier survient généralement à l’adolescence ou au début de la vie adulte, soit entre 17 et 30 ans. Le premier épisode psychotique peut ainsi s’installer de manière insidieuse, ou se caractériser par des signes cliniques brutaux et plus caractéristiques. Certains d’entre eux pourront se stabiliser, et d’autres s’installer dans la chronicité.
Symptômes productifs (dynamiques)
Expression d’une altération de la pensée, les symptômes positifs — ou productifs — regroupent les manifestations cliniques parfois impressionnantes :
- Les délires : il s’agit de croyances fausses et persistantes comme la conviction d’être persécuté (paranoïa) ou d’avoir des pouvoirs spéciaux ce qui peut rendre la personne violente.
- Les hallucinations : souvent de nature auditive (le patient entend des voix), les perceptions sensorielles erronées peuvent aussi être visuelles, olfactives, tactiles ou gustatives.
- La pensée désorganisée : elle se traduit par une incohérence dans le discours et les idées, rendant le raisonnement de la personne difficile à comprendre pour son entourage.
Ces symptômes impactent souvent considérablement la vie quotidienne du patient, et altèrent ses relations sociales, son activité professionnelle ou encore son comportement général.
Contrairement aux symptômes dits productifs, les symptômes — déficitaires — révèlent un appauvrissement mental, émotionnel et/ou comportemental. Dans les faits, cela se traduit par les symptômes suivants :
- L’isolement social : réduction des interactions avec autrui, avec une tendance à l’isolement social ;
- La catatonie : altération sévère du comportement moteur et de l’activité physique pouvant aller de l’immobilité totale à l’agitation extrême ;
- L’anhédonie : incapacité à ressentir des émotions positives, du plaisir ou de l’intérêt pour des activités auparavant vécues comme agréables ;
- L’aboulie : baisse ou absence de volonté entraînant des difficultés à initier des activités ou à mener des projets à leur terme.
Symptômes selon les stades de la maladie
La schizophrénie présente souvent une évolution variable jalonnée par différentes phases dotées de caractéristiques propres.
- La phase prodromique : ce premier stade se traduit par des signes avant-coureurs de la maladie, souvent peu caractéristiques, tels qu’une perte d’intérêt, des troubles du sommeil ou des difficultés de concentration.
- La phase aiguë ou active : les signes cliniques deviennent évocateurs de la pathologie. Hallucinations, délires, agitation surviennent généralement lors de cette phase. On parle souvent de "crise" de schizophrénie.
- La phase chronique : après la phase aiguë, certains patients vont retrouver une forme de stabilité avec des symptômes dits "résiduels", c’est-à-dire peu intenses. D’autres signes, en revanche, s’installeront dans la chronicité, entravant la qualité de vie du malade au quotidien.
Symptômes à ne pas confondre avec d’autres troubles psychiatriques
Les symptômes de la schizophrénie sont parfois similaires à ceux d’autres troubles psychiatriques, ce qui rend la détection de la maladie difficile. La réalisation d’un diagnostic différentiel soigneux est ainsi indispensable afin d’éliminer d’autres pathologies mentales présentant des tableaux cliniques similaires. Le médecin pourra alors mettre en place un traitement adapté. Les symptômes de la schizophrénie peuvent être confondus avec ceux du trouble bipolaire, du trouble de la personnalité paranoïaque ou encore du trouble délirant. Certaines maladies neurodégénératives ou cérébrales (démences) peuvent également engendrer des troubles du comportement ou des troubles cognitifs pouvant faire penser à la schizophrénie. Toutefois, les symptômes psychotiques seront, eux, absents.
Sources :
https://www.inserm.fr/dossier/schizophrenie/
https://www.schizophrenie.qc.ca/fr/phases
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/schizophrenia
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