Tout savoir sur… la santé des jeunes dans le contexte actuel

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Une santé mentale fragilisée

Le Coronavirus touche relativement peu les enfants et les jeunes dans ses formes graves. Mais on s’aperçoit que les contraintes liées à la pandémie les impactent fortement en affectant leur santé psychologique, leurs apprentissages et leur niveau de vie. Lors d'une enquête parlementaire, plus d’un lycéen/étudiant auditionné sur deux s’est dit inquiet au sujet de sa santé mentale et 30% des jeunes ont renoncé à l’accès aux soins faute de moyen. Dans une autre enquête menée par le Figaro, les étudiants se disent inquiets (63%), stressés (57%) et anxieux (46%), notamment face à l’incertitude de la recherche des stages.

Conseils pratiques pour limiter son stress au quotidien

En cas de période de stress important, certains médicaments prescrits par son médecin peuvent permettre de « tenir le coup » de manière ponctuelle, mais ils peuvent présenter des risques sur le long terme (accoutumance…).
Aussi, pour gérer son stress dans son quotidien, il existe plusieurs techniques naturelles à pratiquer chez soi, le matin, le soir, le midi ou entre deux cours (ou deux réunions) :

  • Des exercices de respiration : Sous l’effet du stress, la respiration devient moins profonde et plus courte. Il est aujourd’hui prouvé qu’il est possible de réduire son stress par un travail régulier sur sa respiration. Ce principe se retrouve d’ailleurs au cœur de plusieurs pratiques réputées pour leurs effets anti-stress : méditation, yoga, sophrologie…
    Se concentrer sur sa respiration en l’allongeant et en pratiquant la respiration ventrale pendant quelques minutes permet de réduire son stress en phase aiguë, voire de le prévenir si elle est pratiquée régulièrement.
  • Pratiquer une activité physique régulière : on entend souvent que l’activité physique permet de se vider la tête. Et, en effet, elle oblige à se concentrer sur autre chose. Elle déclenche également la production d’hormones appelées endorphines qui provoquent chez l’individu une sensation de bien-être. Pour pouvoir continuer à faire de l’activité physique chez soi, le Ministère des Sports à collaborer avec plusieurs applications pour proposer gratuitement à tous les publics leurs contenus, conçus par des professionnels.
  • Veiller à continuer à se faire plaisir, au travers de différentes activités de loisirs. Le Ministère de la culture propose une offre numérique culturelle exceptionnelle : archéologie, cinéma, musées, audiovisuel, spectacles, jeunesse, patrimoine… adapté à tous les centres d’intérêts #culturecheznous

Sachez toutefois qu’il n’existe pas de technique universelle pour gérer son stress, et chaque individu peut développer sa propre technique (écouter de la musique, regarder une série TV, appeler des amis...) en identifiant ce qui lui permet de se détendre.

ZOOM SUR l’hypnose pour évacuer le stress avant les examens

Bien que l’efficacité de l’hypnose dans la gestion du stress ne soit pas formellement reconnue, cette technique peut être proposée comme option thérapeutique par certains professionnels de santé (psychologues …).
L’état hypnotique créé permettrait d’amplifier les ressources internes, notamment pour lutter contre l’anxiété et venir casser les fausses croyances que les jeunes peuvent avoir sur eux-mêmes (« je ne suis pas capable », « je ne suis pas à la hauteur », « je vais échouer »…). Ainsi grâce à l’hypnose, certains jeunes peuvent retrouver confiance en eux, se sentir capable et donc vaincre cet état d’anxiété qui peut être ressenti avant les examens.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à en parler à un professionnel de santé.

Dans tous les cas, une bonne hygiène de vie (alimentation, sommeil), des révisions anticipées et une activité physique régulière peuvent aussi aider à faire face à votre stress pendant la période des examens.

 

Enfin, si vous ou l’un de vos proches ressent le besoin de parler, sachez qu’il existe de nombreux dispositifs d’écoutes psychologiques anonymes qui proposent d‘échanger avec les jeunes sur les sujets qui les préoccupent :

  • Fil Santé Jeunes
    Chat tous les jours de 9h à 22h
    Ligne téléphonique : 0800 235 236 tous les jours de 9h à 23h
  • SOS Amitié
    Chat tous les jours de 13h à 3h du matin
    Ligne téléphonique tous les jours, 24h sur 24
  • La Carto Santé Jeunes, pour tous les jeunes de 11 à 25 ans, permet également de trouver un lieu d’écoute gratuit et anonyme proche de chez soi.

 

 

 

Alimentation, sommeil, addiction, zoom sur les habitudes des jeunes

Comme le fait d’être en bonne santé physique, être en bonne santé mentale permet de se sentir bien dans sa peau, de profiter des joies de la vie, de s’épanouir et d’essayer de nouvelles choses. Pour se maintenir en bonne santé mentale, une des clés est les habitudes de vie.
Une alimentation équilibrée, un sommeil réparateur, la pratique régulière d’une activité physique vont être des éléments aussi importants pour la santé physique que pour la santé mentale.

Une alimentation déstructurée chez les jeunes

Selon une enquête de l’enseignement supérieure, 1 étudiant sur 2 saute des repas par manque de temps ou pour des raisons financières. De plus, ils ont tendance à manger moins équilibrés que leurs ainés avec, une faible consommation de fruits et légumes et une forte consommation de produits sucrés.

ZOOM SUR les conséquences de la crise sanitaire sur les finances des jeunes

Les jeunes ont été fortement touchés par la crise économique liée à la crise sanitaire. D’après une étude réalisée par l’IPSOS, 72% d’entre eux ont vu leur activité économique réduite ou interrompue. Cette perte de revenus, couplée à une hausse des dépenses inhérente à la crise comme l’achat de masques dresse un constat sans appel : 74% des jeunes de 18 à 25 ans ont déclaré avoir rencontré des difficultés financières pour des frais de vie courante tels que l’alimentation ou encore les protections périodiques pour les femmes.

 

Conseils pratiques pour bien manger à petit prix

Il peut parfois paraître difficile de bien manger avec un budget limité. Voici quelques astuces pour continuer de se faire plaisir tout en respectant son budget.

  • Faire soi-même ses repas. En effet les ingrédients bruts sont souvent moins chers que les plats tout préparés. Et si vous craignez de manquer de temps et d’idée, le site mangerbouger propose des idées de recettes en 2 minutes pour 2 euros. Vous pouvez les découvrir ici.
  • Cuisiner en plus grande quantité. On prend parfois l’habitude lorsque l’on est seul ou à deux, de cuisiner pour un seul repas. En cuisinant le même repas en plus grande quantité, cela ne prend pas plus de temps, et permet généralement de faire des économies.
    Pour éviter de manger le même repas plusieurs fois de suite, vous pouvez congeler vos plats préparés à l’avance, après les avoir fait refroidir. Attention tout de même à garder en tête, qu’un plat décongelé ne peut pas être recongelé.
  • Repérer le prix au kilo. Certains produits peuvent parfois paraître plus chers car ils sont vendus en plus grande quantité. Pour vous aider à comparer les produits d’une même catégorie vous pouvez vous référer au prix au kilo de ces derniers.
  • Choisissez des fruits et légumes de saison. Les fruits et légumes de saison ont souvent des prix plus attractifs. Voici un calendrier.
  • Pensez aux fruits et légumes en conserve, ils proposent des produits de bonne qualité nutritionnelle et qui ont l’avantage de bien se conserver et d’être peu couteux.

Le sommeil chez les jeunes

Depuis, les années 1970, on estime que les adolescents ont « perdu » 1h à 1h30 de sommeil par nuit. Cette diminution est principalement due à un décalage de l’heure d’endormissement du jeune résultant souvent de l’hyperconnexion aux écrans que nous vivons actuellement.
Un temps de sommeil insuffisant peut avoir des effets néfastes sur les capacités d’attention et de concentration. A plus long terme, cela peut favoriser les troubles anxieux et le surpoids.

Conseils pratiques pour mieux dormir

Il est recommandé pour un lycéen de dormir entre 8 à 10h par nuit (7 à 9h pour les étudiants et jeunes travailleurs). Pour optimiser son sommeil, il est important d’écouter son corps et ses signaux. C’est l’horloge biologique qui va rythmer le sommeil, et elle a besoin de repère réguliers pour bien fonctionner.

  • S’exposer à la lumière du jour le matin. Tous les matins à peu près à la même heure avant de débuter sa journée, il est recommandé de faire un peu d’activité physique (marche rapide) à la lumière du jour. Et si la journée commence avant le lever du soleil, il est possible d’aller se dégourdir les jambes dehors entre deux cours.
  • Stopper les écrans 1h avant d’aller se coucher pour limiter l’exposition à la lumière bleue qui a tendance à nous tenir éveiller.
  • Pratiquer une activité physique dans la journée permet aussi de s’endormir plus facilement car « le corps se sent fatigué ».
  • Éviter de boire des boissons dites « excitantes » le soir : café, thé, boissons énergisantes, alcool…

Les jeunes face aux addictions

En France, les consommations de tabac, d’alcool et cannabis restent élevées chez les jeunes. À 17 ans, 25% des adolescents fument quotidiennement et 8% consomment de l’alcool plus de 10 fois par mois. De plus, presqu’un jeune sur deux (44%) a connu un épisode d’alcoolisation important dans le mois.
Concernant le cannabis, 39% des jeunes de 17 ans déclarent en avoir déjà fumé avec 7,2% étant consommateur régulier.

Face à l’important risque de développer des addictions à cet âge et de l’impact sur la santé à court et à long termes, il est important de pouvoir ouvrir le dialogue avec votre enfant à ce sujet.

Conseils pratiques pour parler des addictions

Il n’est jamais simple d’aborder certains sujets avec ces enfants, et souvent de nombreuses questions se posent : ne vais-je pas l’inciter en lui en parlant ?, comment avoir une discussion ouverte avec mon enfant ? ne va-t-il pas se braquer ?
Si vous ressentez le besoin d’évoquer le sujet des addictions avec votre enfant, vous pouvez amener la discussion en rebondissant sur un article ou une émission sur le sujet pour ouvrir la discussion.
Si, au contraire, c’est votre enfant qui souhaite en parler, il est important d’être à l’écoute de ses questions et d’essayer de lui apporter les réponses. Discuter, c’est permettre à votre enfant de porter un regard critique sur ce qui l’entoure et l’aider à faire des choix par lui-même et pour lui-même.
Enfin, vous pouvez également lui conseiller plusieurs sources sur ces sujets :

  • Rien qu’un verre. Une web série documentaire disponible gratuitement sur France Tv Slash qui donne la parole à des jeunes de 18 à 30 ans pour parler de leurs expériences avec l’alcool et des réflexions que cela a pu susciter chez eux. 10 épisodes sont disponibles de 5 minutes chacun.
  • ETU PRENDS DU CANNABIS ? 6 vidéos pour les étudiants réalisées dans le cadre d’une démarche participative et collaborative appelée Etudiant.es Relais Santé. En environ 1min30, ces vidéos abordent des thèmes autour de la multiconsommation, de la dépendance, des influences…
  • Tabac Info Service propose des solutions pour aider à arrêter sa consommation. Une application est également disponible.

 

 

 

 

Mieux comprendre... Les anticorps monoclonaux, un traitement prometteur

Depuis maintenant quelques semaines, les médias parlent de plus en plus des anticorps monoclonaux comme traitement prometteur contre la Covid-19. Cet article vous permettra de mieux comprendre comment ils fonctionnent.

Les anticorps sont des molécules de défense de notre système immunitaire qui sont produites lorsque notre organisme est exposé à un agent infectieux (ou un vaccin). Les anticorps reconnaissent le virus ou la bactérie, s’y attachent et le signalent aux molécules du système immunitaire qui se chargent de le détruire. En s’attachant à l’agent infectieux, ils l’empêchent aussi de se reproduire.
Lorsque l’on parle d’anticorps monoclonaux, cela signifie que ce sont des anticorps qui ont été fabriqués spécifiquement pour traiter une maladie à partir de cellules cultivées en culture, c’est-à-dire en laboratoire.

Dans le cas de la Covid-19, plusieurs essais cliniques ont eu lieu pour vérifier l’intérêt des anticorps monoclonaux contre ce virus. Ces études étaient randomisées en double aveugle. Cela signifie que la répartition entre les patients recevant les anticorps monoclonaux et ceux recevant un placebo était aléatoire et que ni les patients, ni le corps médical ne savaient ce qui était administré (anticorps monoclonaux ou placebo). Cela a pour objectif de réduire au mieux l’influence extérieure sur les variables mesurées que pourrait induire la connaissance d’informations à la fois chez le patient et le médecin.
Ces études ont démontré une diminution significative de la charge virale (quantité de virus présent dans le sang) et aussi une diminution du risque d’hospitalisation chez les patients à risque de forme sévère.

Suite à ces résultats très favorables, plusieurs pays ont autorisé l’utilisation de ces anticorps monoclonaux, comme les États-Unis et le Canada, ou l’Allemagne. L’Académie nationale de Médecine recommande aujourd’hui d’accélérer le processus permettant d’autoriser leur utilisation. Il est donc possible de penser que ce traitement fera bientôt son apparition sur le marché français.

 

 

 

 


 

L’actu du mois… Covid-19, qu'en est-il des traitements ?

En parallèle des vaccins, la recherche s’active pour trouver des traitements pour lutter contre les symptômes de la Covid-19. Mais il est compliqué de faire le tri en raison de la multitude d’informations sur le sujet qui se contredisent ! Notre Directeur médical vous propose de faire le point sur les traitements proposés et le degré de preuves de leur efficacité, sachant qu’une décision de traitement ne peut se prendre qu’à l’issue d’une consultation médicale qui permettra d’évaluer le rapport risque / bénéfice correspondant à votre situation.

  • La colchicine : Cette molécule pourrait être le premier médicament oral au monde pour traiter les patients en phase pré-hospitalière. En effet, une étude de l’Institut de Cardiologie de Montréal (ICM) menée sur plus de 4000 patients a montré que la colchicine est efficace pour réduire le risque de complications liées à la Covid-19 avec une diminution de 44% des décès chez les patients contaminés comparativement au placébo. Ces travaux sont à confirmer.
  • La dexamethasone : Il s’agit d’un corticostéroïde connu pour ses effets anti-inflammatoires et immunosuppresseurs dont les bénéfices sur des patients gravement atteints ont été démontrés avec une réduction d’environ un tiers de la mortalité des patients placés sous respirateur.
  • Les anticorps monoclonaux : Autorisées dans plusieurs pays, ces molécules ont prouvé leurs effets avec une diminution significative de la charge virale (quantité de virus présent dans le sang). Pour en savoir plus, un article dédié ‘Mieux comprendre’ est disponible ci-dessus.
  • Les antidépresseurs : Une analyse de plus de 7 000 malades hospitalisés de la Covid-19 par une équipe de recherche française a montré que les patients sous certaines classes d’antidépresseurs à leur entrée à l'hôpital étaient assez peu représentés (5% de patients) et que parmi eux, le risque d'intubation et de décès était inférieur de 40% en comparaison à ceux qui n’étaient pas sous ce type de traitement. Une étude clinique doit être réalisée pour venir confirmer l’utilité des antidépresseurs contre la Covid-19.
  • L’hydroxychloroquine : A ce jour, les données disponibles sur cette molécule sont très hétérogènes et ne permettent pas de prouver son intérêt pour le traitement ou la prévention de la Covid-19. Elle n’est donc pour le moment pas recommandée.
  • L’ivermectine : Après l’hydroxychloroquine, l’ivermectine fait de plus en plus débat dans les médias. Ce traitement antiparasitaire, notamment utilisé dans le traitement de la galle, n’a pas démontré son efficacité. Les essais cliniques sur cette molécule présentaient des limites méthodologiques : les patients traités avec l’ivermectine étaient plus nombreux à avoir aussi reçu des corticoïdes, qui ont montré leurs bénéfices sur les formes sévères de la Covid-19).

Quelles nouveautés sur les vaccins ?

Le vaccin Comirnaty (BNT162b2) de Pfizer et BioNTech, le vaccin Covid-19 MODERNA, et le vaccin AZD1222 d’AstraZenaca sont aujourd’hui disponibles suite à leur autorisation de mise sur le marché.
Le vaccin de Janssen devrait quant à lui bientôt faire sa demande d’autorisation de mise sur le marché.
A noter que la Haute Autorité de Santé recommande de favoriser les deux premiers vaccins chez les personnes âgées de 65 ans et plus.

 

 

 


 

Ramsay Santé et vous… La fondation Ramsay Santé s'engage auprès des jeunes

La Fondation d’entreprise Ramsay Santé s’est engagée depuis fin 2016 dans une démarche de promotion de la prévention santé, véritable enjeu de santé publique, qui s’adresse à tous.
Ainsi, afin de mobiliser et d’accélérer le partage des connaissances en matière de prévention, la Fondation Ramsay Santé propose des rencontres Prévention Santé, dont la dernière édition s’est intéressée à la santé mentale des jeunes. En effet, moins réceptifs aux gestes barrières et à la prévention, ils traversent la crise sanitaire mondiale actuelle avec un sentiment d'invulnérabilité. Pourtant, leur santé mentale est un sujet de préoccupation, qui s'incarne tristement dans la stagnation haute des chiffres de suicide, qui représentent la 2ème cause de mortalité chez les jeunes après les accidents de la route.
Pour comprendre ces données et connaître les solutions existantes, la Fondation Ramsay Santé propose deux webinaires disponibles ici.

Dans la continuité de ces rencontres Prévention Santé, la Fondation Ramsay Santé vient de publier un livre blanc consacré à ce fléau.
Cet ouvrage répertorie des interventions de personnalités du public, du privé et du milieu associatif, sensibilisés à ce sujet et présente des initiatives remarquables, déployées sur certains territoires.
Cliquer ici pour y accéder.