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Une unité psychiatrique dédiée aux jeunes adultes à la Clinique des Trois Cyprès

le 24/10/2019

Parce que la prise en charge des jeunes adultes (18-25 ans) en psychiatrie nécessite une approche spécifique, la Clinique des Trois Cyprès (Provence-Alpes-Côte d’Azur) ouvre deux unités, dont une structure entièrement dédiée à cette tranche d’âge. Explications avec Jean-Luc Martinez, psychiatre. 

En alliant travail de groupe, flexibilité et disponibilité de l’équipe, cette unité veut offrir une prise en charge médicale et psychiatrique continue, fondée sur une relation de confiance.

Une classe d’âge à part

« Nos patients sont souvent en difficulté vis-à-vis de la construction de leur avenir et ont besoin de se constituer une identité qui leur est propre, préoccupations auxquelles la psychiatrie standard n’est pas toujours en mesure de répondre », indique Jean-Luc Martinez.

Pour les y aider, la Clinique a misé sur deux principes fondamentaux : « la prise en charge à plusieurs, qui permet aux jeunes de s’investir dans des groupes de parole et des activités collectives : art-thérapie, sport, ateliers d’écriture, sophrologie etc., ainsi que l’accent mis sur la malléabilité du support institutionnel, qui s’adapte aux besoins du patient ».

Garder le lien avec l’extérieur

C’est pour maintenir le jeune en contact avec son environnement personnel qu’un hôpital de nuit a été créé. « Les patients peuvent ainsi poursuivre leurs activités à l’extérieur (études, formation, travail) et rentrer - à partir de 17 heures - pour participer à leurs entretiens et groupes de parole », explique le psychiatre.

Concernant les patients en hospitalisation complète, deux salles de repos avec instruments de musique, télévision, jeux vidéo, babyfoot, ainsi qu’une cuisine, une salle de sport et de danse leur permettent de vivre comme des personnes de leur âge. La structure devrait aussi bientôt être enrichie d’un hôpital de jour.

Construire une alliance thérapeutique

L’équipe pluridisciplinaire fournit un accompagnement psychologique, éducatif et pédagogique si nécessaire. « Au jour le jour, le travail repose essentiellement sur l’établissement d’une relation de confiance et la construction d’une alliance thérapeutique entre le soignant et le jeune adulte. En santé mentale, le relationnel prime », précise Jean-Luc Martinez.

Une prise en charge globale tournée vers l’avenir, pour aborder la vie d’adulte le plus sereinement possible.