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Oncotype DX® : un test pour adapter le traitement du cancer du sein

le 04/02/2022

L’Institut du sein Drôme Ardèche (Ramsay Santé), situé à Guilherand-Granges (Ardèche), offre une gamme de soins complète pour les patientes atteintes de cancer. À la pointe des dernières innovations, l’établissement propose un test pour adapter au mieux la prise en charge thérapeutique.

L’Institut du sein Drôme Ardèche (Ramsay Santé), situé à Guilherand-Granges (Ardèche), offre une gamme de soins complète pour les patientes atteintes de cancer. À la pointe des dernières innovations, l’établissement propose un test pour adapter au mieux la prise en charge thérapeutique.

L'Institut du Sein, structure de l’Hôpital privé Drôme Ardèche, a été créé en octobre 2011 afin d'améliorer la prise en charge locale des patientes. Certaines d'entre elles y bénéficient de l'Oncotype DX® . Le Dr Stéphane Lantheaume, chirurgien sénologue et Jean-Eudes Mory, pharmacien coordinateur cancérologie de l'établissement, nous expliquent l'intérêt de ce test.

Une stratégie de désescalade thérapeutique

Ces dernières années, de nombreuses innovations ont vu le jour, notamment en cancérologie. « L’Oncotype a très vite été pressenti comme une innovation capitale dans la stratégie de désescalade thérapeutique, c’est-à-dire la volonté de traiter moins quand c’est possible », affirme le Dr Lantheaume. L’objectif de ce test novateur est de prédire l’intérêt (ou l’absence de bénéfice) de la chimiothérapie grâce à un score. « La chimiothérapie sauve des vies, mais elle peut occasionner des effets secondaires tardifs. Avec l’Oncotype DX® , il est possible d’étudier le génome tumoral à partir d'une biopsie de la tumeur. Après l’évaluation de plusieurs critères, un score est obtenu sur le bénéfice potentiel de la chimiothérapie. En delà d’un certain seuil, la chimiothérapie ne sera plus indiquée », explique Jean-Eudes Mory.

Tous les types de cancers du sein ne sont pas éligibles à l’Oncotype DX®. Les patientes atteintes d’un cancer du sein invasif au stade précoce et avec récepteurs aux œstrogènes positifs (RE+)et HER2- peuvent en bénéficier, de même que les patientes ménopausées RH+, HER2-, avec atteinte ganglionnaire. « Chaque décision est validée lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire. Le test doit être proposé de façon justifiée aux patientes qui sont dans une zone d’ombre, c’est-à-dire lorsqu’un doute subsiste quant au recours à la chimiothérapie », précise le Dr Lantheaume.

Des résultats probants

En 2015, l’établissement a pris part à une étude clinique mondiale nommée RxPONDER. « Cette étude incluant plus de 5 000 patientes ménopausées avec une atteinte ganglionnaire a engendré un changement complet de paradigme. Selon les premiers résultats, il n’y a pas plus de récidive, ni de mortalité, chez les patientes qui, suite à un score favorable de l’Oncotype DX®, n’ont pas reçu de chimiothérapie. C’est une avancée majeure », se réjouit le Dr Lantheaume. Les résultats obtenus au sein de l’établissement correspondent à ceux de l’étude. « Nous constatons qu’il y a eu 83 % de chimiothérapies en moins sur les populations ciblées », poursuit le chirurgien sénologue.

« Fort de ces résultats, l’Oncotype est un test qui a fait ses preuves et qui est fiable pour orienter au mieux la stratégie thérapeutique des patientes », affirme Jean-Eudes Mory. Bien qu’il ne soit pas encore remboursé par la Sécurité sociale, le test est entièrement gratuit pour les patientes. « Les frais sont pris en charge par l’établissement, ce qui témoigne d’un engagement très fort du groupe Ramsay pour la recherche contre le cancer et les innovations thérapeutiques », ajoute le pharmacien. Selon les deux professionnels, l’Oncotype DX® entame le virage de la médecine prédictive et personnalisée. D’ici quelques années, les études génomiques devraient gagner du terrain, pour le plus grand bénéfice des patients.