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Angélique et Alexandre, un couple engagé contre le Covid-19 !

le 07/05/2020

Habituellement infirmiers à l’Hôpital privé d’Arras les Bonnettes (Hauts-de-France), en chirurgie orthopédique pour Angélique, en soins post-opératoires pour Alexandre, ce couple de soignants a rejoint la région parisienne pour renforcer les équipes sous tension face au Covid-19. Une expérience intense vécue ensemble. Récit à deux voix. 

Angélique et Alexandre Maillard ont déposé leurs valises dans le sud de l’Île-de-France le 10 avril. Leur mission ? Épauler le personnel soignant de l’Hôpital privé d’Antony, en première ligne dans la lutte contre le coronavirus. 

Un renfort au pied levé

Suite à un appel à volontaires de leur Direction des Ressources Humaines pour aller renforcer le personnel soignant d’Île-de-France, Angélique et Alexandre ont rejoint Antony pour une prise de poste immédiate.

Angélique a été affectée en soins continus non-Covid, puis en médecine Covid. Quant à Alexandre, il a rejoint le service de réanimation de la filière Covid. Dans cet hôpital, ils ont pris conscience de l’importance de la crise sanitaire : « en quittant Arras, l’hôpital ne comptait qu’une dizaine de patients covid, expliquent-ils. À Antony, c’est tout un étage qui était dédié à la prise en charge, soit plus d’une centaine de patients ! ».

Dix jours mouvementés

Sur place, ils ont trouvé des soignants des quatre coins de la France venus soutenir les équipes. Des personnels déjà éprouvés par plusieurs semaines d’activité intense. « Plusieurs collègues étaient en arrêt maladie après avoir été eux-mêmes contaminés par le virus. L’équipe était en sous-effectif et a accueilli notre arrivée avec soulagement », explique Alexandre.

Chaque jour, ils se sont tenus à l’écoute des patients, âgés de 34 à 80 ans, et de leurs angoisses. « En règle générale, ils étaient très inquiets à la perspective de rentrer chez eux et affligés de ne pas pouvoir recevoir de visites de leurs proches. Il fallait donc prendre le temps de les rassurer ».

Dix journées à un rythme effréné donc, heureusement adoucies par une ambiance conviviale et une entraide généralisée. « On ne connaissait rien au fonctionnement de cet établissement : où étaient rangés les médicaments, les draps etc. Heureusement, il y avait toujours quelqu’un pour nous renseigner et nous guider » 

En quittant Antony, Alexandre et Angélique ont constaté avec joie que le nombre de cas entrants avaient diminué depuis leur arrivée. Ils ont ainsi regagné Arras heureux de s’être rendus utiles, que ce soient auprès des patients comme de l’hôpital, mais aussi fiers d’appartenir à un groupe réactif et solidaire.  

Pour l’heure, le couple encourage la population à rester prudente, sans pour autant sombrer dans la psychose. Ils espèrent enfin une meilleure reconnaissance de leur métier à l’avenir.